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De l’Art de se stresser pour avancer

Pour toi la prépa se passe bien. Tu ne t’en fais pas trop, tu es assez confiant, tu prends les choses comme elles viennent. Contrairement à ceux qui souffrent de trop de stress, comme nous l’avons vu dans l’article précédent, tu n’es pas trop stressé. « Tout le monde aura une place dans une école, alors à quoi bon ? L’important est de passer en 2ème année. » Petit guide pour les pas-assez-stressés, pour qu’ils prennent la mesure de leur erreur.

Le stress en prépa ? Tu connais pas.
Tu es d’un naturel bonhomme, tu ne surinvestis pas trop ta prépa –ça ressemble à peu de choses près au lycée, pas de quoi fouetter un chat !- et surtout tu n’es pas stressé. Ce qui arrive, arrive. C’est comme ça.

 

Un de mes anciens professeurs de prépa m’avait confié il y a quelques années, désarmé, que sa classe n’était pas assez stressée. Là où l’on pourrait penser à première vue que ce professeur a le cœur sec et devrait pourtant se réjouir de l’absence de souffrance morale de ses élèves, il n’en est rien.

Ce que ce professeur exprimait par cette phrase, c’est que pour leur propre bien, pour leur propre réussite, ses élèves auraient dû être plus stressés, plus impliqués, plus investis.
Sûrement plus ambitieux, peut-être plus inquiets et conscients que ce n’était pas du « tout cuit » et que ça n’arriverait pas tout seul. Ne pas avoir de prise sur un élève parce qu’il n’a pas de motivation, parce qu’il n’a rien à prouver et à se prouver, peut être déstabilisant pour un éducateur. Quant à l’élève, cela peut tout simplement saborder ses deux années.

Oui, un tel élève arrivera en fin de prépa, oui, il passera en deuxième année, présentera ses concours, sera admis dans une école, mais sans gloire ni panache. Sans la profonde satisfaction du coureur qui a tout donné pour se dépasser et qui irradie de joie. Sans avoir découvert ce que les épreuves lui auraient révélé sur lui-même -et qui est la vraie valeur-ajoutée de la classe préparatoire. Sans la force que donne la certitude de savoir se dépasser, force qui servira pour les épreuves suivantes.

 

Là encore, loin de moi l’idée de faire l’apologie de la souffrance morale nombriliste ou du stress-pour-le-stress qui est souvent stérile.

 

Mais à l’inverse, savoir sortir de sa zone de confort, savoir fournir non seulement les efforts mais l’implication qui permet de dépasser ses limites, c’est à mon sens indispensable. Cette forte implication peut générer du stress, mais la plupart du temps il s’agit de « bon stress » -de la même façon qu’il y a le bon gras et le mauvais gras.

 

Pour finir et vous convaincre véritablement de vous stresser, laissez-moi vous confier un slogan entendu en cours de Marketing à New York il y a une dizaine d’années, et qui s’est imprimé en moi.
Il s’agissait d’une très vieille publicité Snickers des années 80 ou 90, dans laquelle un skieur de fond se démenait sur une mer de neige immaculée, suant à grosses gouttes et glissant à grandes foulées vers un horizon encore plus blanc.

La voix-off :

The more I push, the more it hurts. The more it hurts, the more I push.

Puis en grosses lettres sur l'écran : Mark*, champion olympique

 

Pour dépasser ses limites, il faut sortir de sa zone de confort. Pour sortir de sa zone de confort, il faut se pousser encore, même quand on a « mal », et que l’on pense qu’on est arrivé à sa performance maximale. Pour arriver à se pousser encore, il faut non seulement une vision de ce vers quoi on tend, des objectifs qui concrétisent les étapes de cette vision, mais également une petite force intérieure, faite de peur et d’excitation à la fois, un peu de « bon stress » pour te faire décoller de ta routine de travail, pour t’arracher à ton rythme de vie tranquille, pour faire disparaître ton petit confort de bon élève lycéen.

 

Alors, jusqu’où veux-tu pousser ?
A toi de décider.

 

Un petit bonus musical qui illustre très bien cet article, « No Stress » : https://www.youtube.com/watch?v=7NwFkBrmuuM

*j’ai oublié le prénom du sportif en question, je l’appelle donc Mark

Pour approfondir cet article, je te propose dans ma formation une version condensée, synthétisée, résumée d'une vingtaine de livres de référence en développement personnel. Je te propose une synthèse de ces différents conseils pour que tu puisses élever ton niveau d'énergie, gagner en efficacité pendant tes années de prépa. Tu peux aussi consulter les références ci-dessous qui sont citées dans l'article.
Références citées dans l'article

Photo by Urban Sanden on Unsplash

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