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Quand la khôlle prend corps

Dans cet article tu vas découvrir ce qu’est une « khôlle ». Et tu vas découvrir également pourquoi, lors de cette interrogation orale tellement caractéristique des classes préparatoires, tu vas devoir te méfier non seulement de ce que tu dis, mais également de tout ce que tu ne diras pas...

Qu'est-ce qu'une khôlle ?

 

Si tu ne sais pas encore ce qu'est une khôlle en voici une brève description...

Une khôlle c’est une interrogation orale qui concerne chacune de tes matières et qui revient de manière périodique. Le contexte : tu es face à un professeur qui t’interroge sur un sujet du cours. Ce face-à-face peut être impressionnant –il l’est souvent !- mais ne perds pas de vue que c’est également une grande chance ! C’est une opportunité rare dans le système éducatif supérieur d'établir un dialogue personnel avec un professeur ; c’est aussi un privilège incroyable que te donne l’Education Nationale : vérifier si tu as bien compris.

 

Mais une khôlle, ne nous leurrons pas, ça peut être également vécu comme une véritable torture, comme un moment stressant à préparer mais également stressant à vivre. Je dois bien avouer que j’ai certains souvenirs de khôlles de maths qui sont classés sur ma bibliothèque intérieure de souvenirs parmi les pires : debout au tableau, les mains pleines de poussière de craie, à « sécher » sur un problème en ayant le nez dessus, alors que mes copines de trinôme sont en train d’écrire des lignes et des lignes en martelant le tableau à mes côtés.

 

Bref, donc une khôlle ça peut être le meilleur (ce sentiment de satisfaction intense d’avoir réussi l’épreuve et d’avoir pu échanger de manière personnelle avec un professeur), ou le pire.

Et c'est parfois dans un regard, dans un sourire
Que sont cachés les mots qu'on n'a jamais su dire
Yves Duteil

 Le geste et la parole

 

Dans tous les cas, tu penses peut-être que la seule chose qui compte en khôlle, c’est ce que tu vas dire. Que la seule chose qui importe c'est d'avoir la bonne réponse. La bonne réponse est bien évidemment très importante, mais elle ne fait pas tout.

Ta posture, tes gestes, ton visage, tout  parle. Ton langage non verbal communique avec le khôlleur sans même que tu ouvres la bouche.

En lisant cela, tu es peut-être en train de relativiser : « oui, le langage corporel c’est important, mais cela reste minime par rapport à ce que je vais dire ».

Eh bien détrompe-toi. Je vais te raconter une petite anecdote personnelle qui montre à quel point c’est important. Durant mes études, j’ai vécu quelques mois à Nagoya, au Japon. En connaissant 10 mots de japonais et à une époque où très peu des "japonais de la rue" parlaient anglais, comprenaient l’anglais ou étaient prêts à se risquer  sur ce terrain avec un étranger. Eh bien cela ne m’a pas empêché de sillonner le Japon toute seule sans problème. Pourquoi ? Parce que j’ai découvert à ce moment-là l'importance prépondérante de la communication non-verbale (donner des chiffres semble hasardeux mais pour moi il s'agit au moins de 80 % de la communication). L’intonation, l’intention que l’on a, la situation, nos gestes, notre sourire, notre posture, tout cela fait plus dans la communication que les mots.

Pour en revenir à ta khôlle, bien sûr que tu vas parler français, à un khôlleur qui parle français. Mais fais bien attention à ton langage corporel – il trahit tout ce que tu n’oserais pas dire. Et si tu entres dans la salle comme "si tu allais à l'abattoir", ne t'étonnes pas que la khôlle soit... "sanglante". ^^

 

A quoi faire attention ?

Quelques conseils, maintenant que tu sais que c'est important :

 

  1. Prends conscience de l'expression de ton visage. En entrant, souris amicalement - sans trop en faire ! Essaye de décontracter tes sourcils également ou de masser le haut de ton front juste avant d'entrer dans la salle, quand on réfléchit beaucoup ou qu'on lit beaucoup on peut avoir tendance à avoir les sourcils crispés.
  2. Fais attention à tes mains. Ne les laisse pas sous la table, ne les tritures pas, ne joue pas avec une mèche de cheveux ou un stylo. Pose-les sur la table à côté de ta feuille et n'hésite pas à les utiliser pour donner plus de poids à tes propos. "Parle avec les mains" si cela t'es naturel, comme tu le ferais normalement.
  3. Regarde le khôlleur dans les yeux, pas tout le temps mais de temps en temps. Cela traduira une plus grande confiance en toi et appuiera tes propos.

 

Je ne pourrais donc que te conseiller d’essayer de prendre conscience de ton langage corporel et de l’utiliser à bon escient. Pour exprimer que tu es confiant même si tu ne l’es pas tant que ça, pour exprimer que tu es sûr de toi – même si tu ne l’es pas tant que ça. Cela fait écho à ce que je t'explique dans la formation en ce qui concerne la tenue vestimentaire. Cela fait partie des "détails" que l'on peut juger anecdotiques, mais qui n’en sont pas tant que ça, au final. Le plus beau dans tout ça, c'est que ces conseils sont valables non seulement en khôlle mais pour tout le reste de ta vie !

Pour approfondir cet article, je te propose dans ma formation une version condensée, synthétisée, résumée d'une vingtaine de livres de référence en développement personnel. Je te propose une synthèse de ces différents conseils pour que tu apprennes à contrôler ton mental, gérer tes émotions, élever ton niveau d'énergie et gagner en efficacité pendant tes années de prépa. A bientôt !

 

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Références citées dans l'article

Si tu veux aller plus loin, quelques recommandations :

www.la-communication-non-verbale.com

non-verbal.synergologie.org

 

 

Crédits photo: BryanAlexander via Visualhunt / CC BY

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