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Les mauvaises bonnes résolutions

« Les résolutions, on ne les tient jamais » : oui, on se le répète à l’envie, les bonnes résolutions, ce n’est pas parce qu’on les prend qu’on les met en œuvre passé la galette des Rois. D’ailleurs on peut trouver à cette expression-même une connotation négative, comme un couperet qu’on ferait tomber sur son année à venir. Est-ce à dire qu’il ne faudrait pas du tout prendre de résolution ? Pas du tout ! Dans cet article je vais t’expliquer pourquoi elles sont si importantes et surtout quels pièges déjouer pour prendre des bonnes résolutions qui portent leurs fruits.

Quel sentiment nous dicte nos résolutions ?

 

Si c’est pour prendre une résolution pour se donner bonne conscience, mieux vaut en effet éviter de se donner ce peu de mal. Une résolution dictée par la culpabilité ou le perfectionnisme n’est pas, en effet, forcément une bonne idée… car l’on s’empresse alors de retomber dans la culpabilité de ne pas les avoir tenues et dans le perfectionnisme de vouloir les tenir absolument et parfaitement !

Mais dans le mot résolution il y a évidemment l’idée d’être « résolu », d’être décidé à la tenir, mais il y a également le mot solution.
La résolution, c’est souvent avant tout une prise de décision pour nous aider à résoudre un problème dans notre vie. Et dans ce sens, pour moi, c’est capital.
Si c’est ce sentiment qui est à la racine de ta bonne résolution cette année, cela va tout changer ! Car entre faire les choses pour être un peu plus parfait ou faire les choses pour se simplifier la vie et la rendre plus agréable, l’intention n’est pas du tout la même ! Dans le premier cas, le référentiel c’est les autres et l’image de soi projetée sur l’extérieur, et dans le deuxième on reste centré sur soi.

 

Pourquoi n’arrive-t-on pas à tenir nos bonnes résolutions ?

 

On voit bien que ce qui nous gêne le plus dans les résolutions c’est notre inaptitude commune à ne pas les tenir. Mais, d’ailleurs, pourquoi n’arrive-t-on  pas à les tenir ?
Pour moi cette question est LA question qui va venir nous renseigner sur la manière dont on doit formuler ses « décisions du 1er de l’An ».
Il y a au moins trois raisons à cela, pour moi :


1. Mauvaises résolutions : gommer ses défauts ne fonctionne pas

On peut avoir envie de prendre une bonne résolution qui vienne effacer totalement un de nos penchants naturels, qui vienne gommer nos défauts. Si je suis désordonnée (hypothèse de travail ^^), je peux prendre la résolution que «non, cette année, c’est sûr, je prends la résolution de ranger mon bureau et mes affaires. »

Mais ça va être très dur, effectivement, parce que mon mouvement naturel va me pousser à négliger mes affaires. Parce que je suis « naturellement » plus encline à porter mon attention sur d’autres choses que sur mes affaires et sur leur emplacement.
Je me condamne donc à l’échec en prenant cette résolution, qui est d’abord très vague, qui est culpabilisatrice et qui me donne également l’illusion que, par simple volonté, je peux aller à l’encontre de mon tempérament et de ma personnalité.

Alors, vaut-il mieux ne rien faire ?
Non, pas du tout, halte au fatalisme. Mais je peux réfléchir à quelques actions précises que je peux mettre en œuvre et qui ne vont pas à l’encontre de ma nature. Par exemple je peux décider de : poser tous les papiers au même endroit, utiliser des cahiers et non des feuilles volantes, planifier dans mon agenda une fois par semaine 15 minutes de tri, …
De petites actions qui seront bien moins « violentes » à mettre en place et que je peux m’engager, envers moi-même, à tenir.

 

2. Mauvaises résolutions : ne pas faire ce que je fais d’habitude

« Je prends la résolution de ne plus perdre mon temps sur Internet ».
C’est peut-être une résolution que tu aurais voulu prendre.
Formulée ainsi, elle est condamnée à l’échec, j’en suis absolument sûre.
Parce qu’enlever une action ou une activité sans lui substituer quelque chose d’autre est extrêmement difficile, notre nature ayant souvent horreur du vide. Et le vide, c’est d’ailleurs bien souvent ce que l’on vient combler avec Internet…
Il s’agit donc de trouver la racine de ce qui nous fait souffrir quand on formule une résolution de cette manière :

  • Est-ce le fait que je n’ai pas maîtrisé et contrôlé mon temps ?
  • Est-ce le fait que ce temps était inutile ? Improductif ?
  • Est-ce le fait que ce temps occupé de cette manière m’a empêché de faire d’autres choses qui comptaient plus pour moi au final ?
  • Pourquoi est-ce que je vais sur Internet ? Pour me reposer ? Pour m’occuper ? Quand je ne me sens pas bien ? Pour chercher des informations ? Pour interagir ?
  • Par quoi pourrais-je remplacer Internet si je veux me reposer ? Si je veux m’occuper ? Si je ne me sens pas bien ? Si je cherche des informations ? Si je veux interagir ?

 

Toutes ces questions concernent spécifiquement cette résolution, mais ce jeu de questions peut s’appliquer à n’importe laquelle de tes résolutions qui consisterait à ne pas faire quelque chose que tu as l’habitude de faire.
Alors, mène ton enquête !

 

3) Mauvaises résolutions : les prendre, les noter et les oublier

Enfin, le dernier biais des bonnes résolutions est la manière dont nous les traitons.
Vite prises, parfois notées dans un carnet, et… vite oubliées.
Les bonnes résolutions ne vont pas se mettre en place toutes seules ! Si tu as ressenti le besoin de les prendre, c’est que ce sont des comportements répétitifs et ancrés, et avoir simplement décidé de ne plus les faire ou de faire autre chose ne veut pas dire qu’elles vont se mettre en œuvre facilement. C’est pourquoi il est important de penser un plan d’action et de réfléchir aux moyen(s) qu’on va mettre en œuvre pour atteindre ce changement. Pour plus de détails sur le plan d’action possible, voir article "La meilleure résolution : le Plan Semestriel".

 

Faut-il donc ne pas faire de résolutions ?

 

Pour finir, en tant que grande amatrice de résolutions, je pense que celles-ci sont toujours « bonnes », si on sait s’y prendre. Je ne peux donc que t’encourager à y réfléchir quelques instants.

Psychologiquement, le début de l’année civile est propice et est ainsi toujours une bonne période pour en prendre, tout comme le début de l’année scolaire.

Profite donc de ce moment privilégié pour t’offrir ce moment de bilan – et rend-le plus agréable en l’accompagnant des chocolats de Noël s’il t’en reste… 😉

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Références citées dans l'article

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