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Prépas : On ne vous recrutera JAMAIS pour votre diplôme…

[Article de la catégorie "Ce qu'on ne vous dit jamais" et que moi, au contraire, j'ai choisi de vous expliquer.]

Mmmhhh... un peu provoc' à l'heure où tu sues sang et eau en vue de préparer un concours pour intégrer une école qui, elle te fournira un diplôme, qui lui, devrait te fournir un emploi...

Mais j'ose le raccourci.
Bien sûr qu'un diplôme, c'est un plus.
Surtout en France, où cela compte beaucoup.
C'est un peu le forfait qui te permet d'accéder aux pistes de ski, le pass pour être pris au sérieux. Mais pas ce qui va te permettre d'entrer dans le carré VIP, ni ce qui va faire de toi un champion du slalom.

Car on ne te recrutera jamais pour ton diplôme seul, et ça, il faut bien que tu en aies conscience.

 

Déjà, parce que malheureusement, ton futur diplôme n'a plus rien d'exceptionnel... Les écoles augmentent constamment le nombre d'étudiants intégrés, le nombre d'admissions parallèles, passerelle, etc, et on atteint des sommets.
Par exemple, si chaque année, UNE école de commerce du top 10 diplôme 1100 étudiants (chiffres véridiques), cela veut dire qu'a priori, si on ne se base que sur le diplôme, il y a 1 100 personnes au même niveau que toi à recruter. Chaque année. Multiplie par le nombre d'écoles. Et multiplie ce chiffre sur 3-4 ans.
[A l'inverse, il y a 40-50 ans, ces écoles diplômaient moins de 100 élèves par an, donc rareté, donc demande élevée et salaires élevés.]

 

Bref, donc le diplôme ne te rendra pas exceptionnel par rapport aux autres élèves. Mais ce qui va faire la différence, vous dit-on, ce sont les échanges à l'étranger (tout le monde en fait quasiment maintenant), les stages à l'étranger (là aussi, plus rien d'extraordinaire) et les stages en entreprise (obligatoires et qui sont légion). Tous (ou presque) les jeunes diplômés ont ces "à-côtés"-là également.

Bref (bis), qu'est-ce qui va donc bien faire la différence entre ta candidature et les milliers d’autres « Bac+5-Grande-École-avec-une-expérience-à-l’étranger-et-des-stages-prestigieux » ?

 

Tu vas me dire : les loisirs, les engagements associatifs...
Oui... mais pas tels quels. Que tu fasses de l'équitation, de la natation ou du violoncelle ne va pas faire pencher la balance pour t'embaucher ou t'intégrer dans une école (sauf recruteur ou jury dans le transfert total et qui voudrait te reconnaître comme "fils spirituel", car lui aussi est passionné de course à pied...).

 

Ce qu'on voit souvent, en entretien, c'est que les candidats se sentent obligés d'appliquer des principes managériaux dans leurs hobbies. "J'ai été capitaine d'équipe" (la blague, entre jurés, c'est de noter qu'il semble y avoir plus de capitaines que d'équipes...), "j'ai managé mes coéquipiers", etc.

Et ce n'est pas un mauvais point. C'est un argument à ressortir, s'il est fondé et si tu peux être précis, spécifique et l'exprimer de manière incarnée/imagée.

Mais au fond du fond, on ne va pas te recruter davantage parce que tu as "managé" un violoncelliste et un joueur de hautbois pour un concert de musique baroque.

 

On te recrutera parce que tu auras su expliquer clairement QUI tu es, POUR QUOI tu vibres et COMMENT tu l'as INCARNÉ DANS LE RÉEL.

Parce qu'on recherche des gens authentiques, qui vibrent plutôt qu'ils ne consomment, qui sont ancrés dans la réalité de l'action - et pas seulement dans le concept. Alors, comment on fait, quand on prépare ses concours comme toi et qu'on a l'impression d'être en tous points comme les autres ?

 

1/ on apprend à se connaître, on creuse ce qui nous fait plaisir et ce qui nous passionne, même si ce sont "les porcelaines du XVIIIème" (anecdote véridique, une brillante professionnelle que je connais, diplômée d'école de commerce, fait toujours un carton dans ses entretiens en racontant sa passion et en la faisant partager).

 

2/ on se frotte au réel (une autre connaissance a conquis un jury hyper sélectif en pouvant raconter avec forces détails comment il plantait et récoltait les pommes de terre, lui qui avait pourtant la tête de l'intello qui plane). On fait des choses, on lance des projets et des initiatives, on organise un événement qui nous tient à cœur, bref on se lâche de manière constructive.

 

3/ on ne survalorise pas un diplôme. Même si on en bave pendant 2 ans pour intégrer une école, on se souvient que ce qui a le plus de valeur, au final, c'est le titulaire du diplôme. Yep, TOI ! Tu verras, le diplôme, une fois qu'on l'a, on trouve qu'il ne vaut pas grand-chose...

 

Allez, ?

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