27 Déc La meilleure résolution : le Plan Semestriel
Dans l’article "Les mauvaises bonnes résolutions", j’ai déjà fait le tour de la question plusieurs fois : pourquoi les résolutions ne sont pas utiles, dans la manière dont on a pris l’habitude de les prendre. Dans cet article au contraire, je te propose une sorte de mini-méthode de laquelle tu puisses t’inspirer, si tu le souhaites, pour commencer l’année du bon pied.
Comment bien choisir ses bonnes résolutions
Comme je l’écrivais déjà dans cet article "Décide maintenant", tout commence, mais tout, absolument tout, par une prise de décision. Il s’agit donc de décider ce que l’on veut changer. Le début du mois de janvier est propice à ce type d’activité car on change d’année, de date, et on a tous, plus ou moins, envie de recommencer sur une feuille blanche et parfois de « tout changer ».
Mais tout changer, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Le changement ça peut être long, et c’est toujours quelque chose de progressif. Comme un paquebot qui négocie un virage, bien en amont, et qui va changer de cap lentement, degré par degré. Je te propose donc, non pas de prendre des bonnes résolutions éphémères, mais d’opter pour l’idée du Plan Semestriel.
Au seuil de la nouvelle année, 6 mois à venir te contemplent, pourrait-on dire en paraphrasant Bonaparte en Egypte. 6 mois te regardent et attendent ta réponse : « A quoi vont ressembler ces 6 beaux mois à venir ? Vas-tu décider ou simplement te laisser porter ? »
Se fixer de bons objectifs plutôt que de mauvaises résolutions
Si tu optes pour la première réponse (i.e. je choisis de décider), il est donc temps de t’interroger et de commencer à formuler les objectifs que tu as envie d’atteindre d’ici fin juin.
Ces objectifs peuvent être scolaires, mais également personnels (compétences, attitude, activité), ou encore toucher au quotidien (organisation, routine quotidienne, manière de faire les choses, …). En matière d’objectif, le sur-mesure est obligatoire et il n’y a aucune limite.
Définir le plan d’action pour atteindre ses objectifs
Comme on l’a vu dans l’article "Les mauvaises bonnes résolutions", le problème des bonnes-résolutions-qu’on-ne-tient-pas c’est qu’elles ne sont, le plus souvent, jamais suivies d’un plan d’action, c’est-à-dire qu’elles sont prises de manière sèches, sans avoir imaginé une suite d’idées pratiques à mettre en place pour atteindre ce changement en question. Je te propose donc de bien insister sur cet aspect, c’est-à-dire de prendre le temps de réfléchir aux actions possibles, petites et grandes, qui peuvent être mises en place, au quotidien, pour te permettre d’atteindre le changement désiré.
Quelle méthode pour tenir ses bonnes résolutions ?
Illustrons maintenant.
L’illustration m’est d’autant plus simple à te donner que c’est exactement ce que je vais faire le 1er janvier ou le 2 (donner des conseils et ne pas tenter de les appliquer, ce n’est pas trop mon genre…) :
- Je vais noter mes idées parasites avant de commencer, c’est-à-dire, toutes ces idées qui me viennent immédiatement à la seule évocation du mot « bonne résolution ». Une fois posées sur le papier elles ne viendront plus m’empêcher de réfléchir clairement.
- Ensuite je vais me projeter mentalement sur les 6 mois à venir. J’imagine les saisons, les points fixes qui s’y trouvent (vacances scolaires, Pâques, les ponts de Mai, etc.) et les gros blocs déjà prévus, j’anticipe généralement déjà le soleil de juin, ça me booste ;-).
- Puis je note mes objectifs d’ici fin juin tous azimuts : professionnels, personnels, physiques, mental, loisirs, organisation du quotidien, … Je laisse parler ma créativité et ne censure rien. Je note, avec des flèches, dans des cercles, je mets des titres, …
- Ensuite je passe mon quotidien au « scanner à problèmes » et j’essaye de repérer quels sont les moments ou activités non fluides, qui me coûtent et me prennent du temps. Je les note et essaye de trouver une ou plusieurs « parade(s)» (cf formation Jepréparemaprépa, « théorie des digues »).
- A ce moment-là j’ai généralement une liste bien fournie de la « Parfaite Hélène de la Nouvelle Année ». Comme je suis réaliste, et que je sais que le perfectionniste peut être un vilain défaut (« Mieux vaut fait que parfait »), je commence soit à rayer les utopies absolues (« que tout soit toujours rangé et ma boîte mail vidée »), soit à attribuer des priorités. Le but du jeu est d’arriver à ne retenir que deux objectifs grand maximum par « pôle » (pro, perso, organisation, physique, mental-spirituel). Un objectif, s’il est suffisamment consistant et réaliste peut suffire, et vaut mieux que deux objectifs jamais atteints.
- Ensuite il s’agit de trouver quelle va être la petite action, de 5 minutes pas plus, répétée tous les jours, qui va me permettre d’avancer sur le chemin de cet objectif. En effet, entre le 31 décembre et le 1er janvier, mon planning ne s’est pas miraculeusement libéré, il est donc présomptueux de penser que je vais pouvoir caser 2 heures de sport par jour sans supprimer d’autres choses.
D’ailleurs, si l’un de mes objectifs est de supprimer quelque chose, par exemple « passer moins de temps sur Facebook », formuler mon objectif ainsi me garantit presque à 100% de ne pas l’atteindre. A l’inverse, si je décide de remplacer Facebook par autre chose, là je m’approche du succès. « Je remplace ma session Facebook du matin par de la lecture sur la photographie de portrait en argentique car c’est ma passion » a plus de chances de me satisfaire que la formulation négative précédente. (voir le détail dans cet article)
- Une fois que j’ai mentalement mon Plan Semestriel, que je visualise maintenant comment chacune des petites actions quotidiennes que je viens d’identifier va, petit à petit, me permettre de progresser tout au long des mois, je mets en place des rappels. Post-it sur les miroirs, au-dessus du lit, alarmes programmées sur le téléphone, à toi de choisir ton rappel !
- Je mets le paquet en janvier. Il est prouvé que pour prendre une nouvelle habitude, il ne faut que 21 jours de persévérance et de rigueur. Je mets donc à profit le mois de janvier, puisque ce sera « tout frais ». Il y a de fortes chances qu’une fois les habitudes prises, poursuivre le changement sera devenu bien plus simple.
Dans le doute, je me mets quand même un rappel fin janvier pour faire le point sur mon avancement.
Tu n’as pas envie de faire un Plan Semestriel ou de prendre des bonnes résolutions ?
Pas de problème, ce n’est pas une obligation, loin de là. Mais il n’y a pas de mystère : ne rien changer fait que… rien ne changera. 😉
Bon courage pour ton Plan Semestriel si tu souhaites essayer cette méthode.
Belle et heureuse année à toi !
Je te souhaite plein de succès, quel que soit le sens que tu mets derrière ce mot !
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